mercredi 13 février 2019

Education


https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-enfant-refus-obeir-desobeissance
 L'enfant qui refuse d'obéir


Pourquoi refuse-t-il d’obéir?
Il est normal qu’un tout-petit désobéisse de temps à autre, car son cerveau en développement rend difficile le contrôle de ses gestes, de ses émotions et de ses pensées. De plus, le jeune enfant est motivé par le plaisir, c’est pourquoi il fait ce qu’il a envie de faire plutôt que ce qui lui est demandé. Il a donc besoin de surveillance et d’aide pour respecter les règles.
Avant 2 ans
Le tout-petit peut refuser de mettre fin à une activité même si on le lui demande, car il veut la répéter encore et encore afin de perfectionner de nouvelles habiletés. Il s’exerce d’ailleurs avec persévérance. Il peut aussi refuser d’obéir parce qu’il a besoin de sentir qu’il a un certain pouvoir sur sa vie ou parce qu’il comprend encore mal les consignes.
De 2 ans à 3 ans
L’enfant commence à retenir les consignes simples (ex. : « Range tes jouets »), mais il a besoin de la présence d’un adulte pour les respecter. Le tout-petit désobéit aussi parfois parce qu’il veut vérifier si sa conduite est celle qui est attendue. Il peut aussi désobéir pour voir s’il est vraiment surveillé.
De plus, le tout-petit a besoin de s’affirmer pour faire sa place et être autonome. Il s’agit d’ailleurs d’une étape normale de son développement.
Malgré ce besoin d’affirmation et d’autonomie, l’enfant a besoin de limites claires. Pendant cette « petite adolescence », il teste d’ailleurs quotidiennement les règles et les limites de ses parents. Et surtout, il vérifie si ces derniers appliquent les conséquences annoncées.
De 3 ans à 5 ans
L’enfant comprend la plupart des consignes simples et de plus en plus de consignes doubles (ex. : « Mets ton manteau sur le crochet et apporte-moi ton sac »). Il est cependant encore normal de devoir répéter les demandes plus d’une fois, car le tout-petit demeure guidé par ses pulsions et son plaisir.
Comme l’imaginaire prend une très grande place à cet âge, il peut aussi être nécessaire de répéter les consignes si elles sont dites lorsque l’enfant est concentré à inventer une aventure ou en pleine rêverie.
Que faire pour favoriser l’obéissance chez votre enfant?
Votre enfant s’entête et refuse d’écouter?
  • Assurez-vous d’avoir l’attention de votre tout-petit avant de lui donner une consigne. Pour y parvenir, vous pouvez faire appel aux sens de l’ouïe, du toucher et de la vue pour favoriser l’écoute de votre enfant. Par exemple, vous pouvez vous placer à sa hauteur pour établir un contact visuel et posez votre main sur la sienne ou sur son épaule lorsque vous lui parlez.
  • Vous pouvez faire répéter votre tout-petit ou lui poser des questions pour vérifier s’il a bien compris. C’est une façon de le responsabiliser à entendre, à comprendre et à respecter ce qui lui est demandé.
  • Lorsque c’est possible, donnez un choix à votre enfant, car son opposition exprime souvent son désir de décider par lui-même. Le laisser prendre de petites décisions favorise d’ailleurs sa collaboration. Par exemple, au lieu de dire : « Range tes cubes dans la boîte », demandez-lui plutôt : « Veux-tu commencer par ranger les cubes rouges ou les cubes bleus? » S’il refuse de mettre ses souliers, vous pouvez aussi lui demander par quel pied il veut commencer. Ainsi, votre enfant sent qu’il a du pouvoir sur ses actions.
  • Soyez déterminé. Votre enfant réagit aux consignes que vous lui donnez, mais également à la façon dont vous les formulez. C’est ce qui explique que deux parents puissent appliquer les mêmes règles, mais obtenir des résultats différents. Le secret : avoir l’air déterminé, annoncer la consigne, puis s’y tenir.
  • Faites preuve d’empathie en reconnaissant le désir de votre enfant. Par exemple, s’il refuse d’aller prendre son bain parce qu’il joue, dites-lui : « Je sais que tu aimes jouer avec les blocs, mais maintenant c’est l’heure du bain. Tu pourras jouer aux blocs demain. » Puisqu’il se sent compris, votre enfant collaborera mieux.
  • Lors de la « phase du non », entre 2 ans et 3 ans, soyez ferme, mais compréhensif. Encadrez votre enfant et fixez des limites tout en lui donnant du contrôle sur certains aspects de sa vie. Concentrez-vous sur quelques règles importantes afin d’éviter d’être toujours dans la confrontation avec lui. Par exemple, c’est vous qui fixez l’heure du coucher, et c’est non négociable. Cependant, vous pouvez accepter de lui laisser mettre le pyjama bleu qu’il demande, même si vous aviez déjà sorti le rouge.
  • Essayez la formule du « 1-2-3 ». Elle fonctionne bien avec les tout-petits.
      - Formulez la consigne et la conséquence associée.
      - Avertissez votre enfant que vous allez compter jusqu’à 3 avant d’appliquer la conséquence si la consigne n’est pas respectée.
      - Comptez jusqu’à 3.
      - Si votre enfant n’a pas fait ce qui a été demandé, appliquez la conséquence.
  • Soyez constant dans l’application des règles. La constance dans l’application des règles est essentielle, car un tout-petit a plus tendance à désobéir lorsque les règles ne sont pas toujours appliquées. Dans ce cas, votre enfant pourrait même s’opposer davantage afin de comprendre quelles sont les vraies limites. Pour en savoir plus sur l’application des règles, consultez l’encadré Les 5 « C » d’une bonne discipline ci-dessous.
  • Quand votre enfant n’obéit pas, au lieu de répéter et de vous impatienter, agissez. Votre enfant ajuste toujours son temps de réaction à votre degré de tolérance. Si vous répétez toujours une chose 10 fois avant d’agir, il règle son horloge mentale à 10. S’il ne fait pas ce que vous lui avez demandé, vous pouvez le faire à sa place, mais en appliquant une conséquence logique. Par exemple, le jouet qu’il refuse de ranger est confisqué.
  • Ne lui donnez pas ce qu’il désire lorsqu’il fait une crise. Si vous le faites, il comprendra que les crises sont un bon moyen d’obtenir ce qu’il veut.
Fessée et punitions physiques
Les experts sont unanimes : la fessée et les autres formes de punition physique ne sont pas utiles ni efficaces. Elles ne devraient donc pas être employées. De plus, les punitions physiques ne permettent pas l’apprentissage et amènent plutôt un sentiment d’humiliation et une perte de confiance de l’enfant envers le parent. De plus, comme les enfants apprennent en imitant leurs parents, la punition physique peut développer un réflexe de violence chez l’enfant plutôt qu’un comportement sain.
Comment prévenir la désobéissance?
  • Réduisez le nombre de règles et n’insistez que sur celles qui sont absolument nécessaires.
  • Félicitez votre enfant quand il vous obéit et qu’il fait bien les choses. Avec le temps, il se rendra compte que lorsqu’il respecte les consignes, il obtient de l’attention positive, qui est plus agréable à recevoir que de l’attention négative.
  • Appliquez la « règle de grand-mère », qui utilise l’illusion d’une récompense, par exemple : « Quand tu auras ramassé tes livres, nous pourrons sortir cet autre jouet » ou « Quand tu te seras lavé les mains, nous pourrons passer à table ».
Les 5 « C » d’une bonne discipline
Pour être respectée, une règle doit être :
  • Claire : Les règles et les conséquences doivent être claires et connues. Employez des mots que votre enfant comprend.
  • Concrète : Formulez les règles en indiquant le comportement attendu, et non celui que vous ne voulez pas que votre enfant adopte.
  • Constante : Les mêmes règles doivent toujours être appliquées, peu importe l’adulte présent (papa, maman, grands-parents, gardien, etc.). Lorsque vous avez établi une conséquence, ne changez pas d’idée et appliquez-la, sinon votre enfant ne vous croira plus.
  • Cohérente : Avant d’établir une règle, assurez-vous que vous serez en mesure de l’appliquer. Comme vous êtes un modèle important pour votre enfant, respectez vous aussi les règles qu’il doit suivre.
  • Conséquente : Idéalement, les règles doivent, lorsqu’elles ne sont pas respectées, avoir une conséquence qui a un lien direct avec le comportement de votre enfant. Ainsi, il peut comprendre son erreur, se corriger et apprendre de nouveaux comportements.
Quand s’inquiéter?
Certains tout-petits s’opposent davantage aux règles que la moyenne des enfants. Dans tous les cas, consultez un médecin si, depuis plusieurs mois, vous sentez que votre enfant :
  • résiste régulièrement à votre autorité (il ne fait pas ce que vous lui demandez);
  • s’oppose fréquemment (il argumente, provoque, crie);
  • démontre très souvent un comportement agressif envers les demandes (il pousse, frappe ou lance des objets).
Si l’opposition de votre enfant n’est pas liée à la période d’affirmation normale d’un tout-petit, le médecin pourra vous guider vers les professionnels appropriés (ex. : psychologue, psychoéducateur, travailleur social, intervenant en éducation spécialisée). Ceux-ci vous aideront à mettre en place des stratégies qui permettront d’établir une relation plus harmonieuse avec votre enfant.
À retenir
  • Le tout-petit est motivé par le plaisir. Il est donc plus difficile pour lui de respecter certaines règles.
  • Vous pouvez aider votre enfant en étant clair, concis et concret dans vos demandes.
  • Les conséquences qui sont cohérentes avec les gestes posés font mieux comprendre à l’enfant les conséquences de ses gestes.
 
Naitre et grandir.com
Révision scientifique : Solène Bourque, psychoéducatrice
Recherche et rédaction :
Équipe Naître et grandir
Mise à jour : Mai 2017

Les AFC et le grand débat



Communiqué de presse


16 janv. 2018

Contact presse :
Catherine Escrive
01 48 78 81 08
c.escrive@afc-france.org
Les AFC s'engagent dans le grand débat

La Lettre aux Français du Président de la République, diffusée dimanche 13 janvier, précise un peu mieux les contours du grand débat. Les AFC partagent l'urgence de travailler les 4 thèmes retenus par le Président : fiscalité et dépenses publiques, organisation de l'État, transition écologique, démocratie et citoyenneté.

Les AFC notent cependant, qu'une fois de plus, le renforcement des liens familiaux qui résoudrait pourtant de nombreux maux de notre société, n'est pas évoqué. Le pouvoir exécutif semble n'avoir aucune considération pour la famille, ni aucune volonté de soutenir une politique familiale forte, alors même que les chiffres éloquents publiés hier par l'INSEE continuent d'alarmer sur notre situation démographique.

Les AFC redisent leur conviction que les familles sont le ciment de notre société. En ignorant la famille dans les politiques publiques, c'est le premier lieu d'apprentissage de la sociabilité, du "vivre ensemble", qu'on affaiblit. En réduisant les personnes à un rôle d'individus producteurs et consommateurs, on passe à côté de la solidarité, de la gratuité, du souci de l'autre qu'on apprend en famille et qui humanise la société tout entière.

Les AFC participeront à ce grand débat. En tant que corps intermédiaires, par la voix de leurs 300 associations locales en Métropole et Outre-Mer. Mais aussi par la voix de leurs 30 000 familles adhérentes. Elles y rediront, avec force, la nécessité d'une politique familiale ambitieuse, pour soutenir les familles et leur témoigner la reconnaissance de la Nation. Elles rediront qu'une famille stable est le meilleur remède au mal-être, et un puissant facteur d'espérance.

Elles rediront que quand la famille va bien, la France se porte mieux !

 *Les AFC sont signataires de l'Appel pour un nouveau catholicisme social :
http://www.lavie.fr/debats/idees/appel-pour-un-nouveau-catholicisme-social-09-01-2019-95634_679.php