vendredi 24 février 2017

Le président qu’il nous faut. Jean-Marie Andrès : «J’imagine un mélange entre Saint-Louis et Henri IV »

Le président qu’il nous faut. Jean-Marie Andrès : « J’imagine un mélange entre Saint-Louis et Henri IV »

3 questions à Jean-Marie Andrès, président de la Confédération nationale des Associations Familiales Catholiques (AFC)

Aleteia donne la parole à des responsables d'associations chrétiennes, pour connaître leur président et leur programme politique idéal.

Aleteia : Dans quelques mois aura lieu en France l’élection présidentielle. Quelles sont les mesures que le futur président devrait absolument mettre en place ?


Jean-Marie Andrès : Selon moi, il y a deux axes. Le premier découle de l’état très difficile dans lequel se trouve la France. Il y a de forts clivages entre les communautés, entre ceux que l’on appelle progressistes et les conservateurs, la droite et la gauche… Ces clivages ont bien sûr puisé leurs racines dans l’imposition du mariage pour tous à la moitié des Français. Une des grosses problématiques en France, c’est la division. Mais il y a aussi la situation économique de la France. Je pense qu’on n’en prend pas la mesure. Le futur président ne devra plus ignorer ces problèmes, comme ce fut le cas ces 30 dernières années. En France, il ne faut faire de peine à personne, donc on ne traite pas les problèmes. J’attends donc du futur président qu’il montre une détermination très forte, qu’il prenne de front les problèmes.


Alors, bien sûr, aux AFC on a des préoccupations de nature familiale, je pourrais vous en citer des dizaines. Mais, plus généralement, le problème est cette incapacité au changement. Les gouvernements sont incapables de dire aux Français qu’il va falloir faire des efforts. Le futur président doit être capable de montrer que derrière des évolutions fortes, des changements que l’on doit faire tous ensemble, il y aura un mieux vivre. Aujourd’hui, le système politique monte les Français les uns contre les autres, les parents contre les profs, les patrons contre les employés, les catholiques contre les athées… Tout est question de dialectique, et en conséquent, on a un climat insurrectionnel. De toute façon, soit on est capable de dire oui au changement, de grosses évolutions pour des fruits positifs, soit on favorise le populisme. Le futur président doit être capable de donner de la crédibilité à un avenir meilleur, alors que les Français pensent que ce n’est pas possible. Le débat politique actuel stigmatise les risques pour attirer les votes. Mais, au contraire, le président doit être un homme de synthèse. Et la politique familiale s’insère dans ce contexte. Nous avons l’habitude de dire que la première politique familiale, c’est celle du plein emploi.

Quel serait donc selon vous le président idéal, celui ou celle qui mettrait en œuvre toutes ces mesures ?

J’imagine un mélange entre Saint-Louis et Henri IV, un type avec des principes très solides, mais également un réalisme considérable. Saint-Louis, c’est quand même l’homme des maisons closes. Pour lui, la prostitution était moralement insupportable, mais pour le bien des prostituées, la maison close était un progrès. Comment est-ce qu’un homme, qui avait les principes qu’on imagine, est capable malgré tout de défendre un dossier que les plus purs d’aujourd’hui ne voudraient même pas toucher du bout du doigt ? Il faudrait un Saint-Louis qui à la fois montrerait des convictions en acier blindé, et qui serait capable de prendre les problèmes pour faire des progrès concrets. À ce titre-là, il ressemble aussi un peu à Henri IV. C’est lui qui a réussi à remettre un peu de baume au cœur des Français avec la poule au pot. Ces deux monarques ont une qualité incroyable, c’est d’être ancrés dans le réalisme et dans la vie du quotidien. Ça fait un peu Ancien Régime, mais la démocratie porte en elle un risque populiste. Comme on dépend de son électeur, on a tendance à favoriser ce qui lui ferait plaisir plutôt que ce qui lui ferait du bien.

Quels sont, selon vous, les points qui doivent retenir l’attention des chrétiens dans les programmes et débats de la prochaine élection présidentielle ?

De mon point de vue, on ne fera pas avancer la France si ça ne coûte pas à tout le monde. Les programmes faciles, les programmes « changeons tout et c’est les autres qui vont payer » sont très dangereux. Il faut être très attentif au langage de la campagne, principalement sur les changements sociétaux : les lois sur la bioéthique, la PMA, le mariage pour tous… Il faut impérativement arrêter les soi-disant progrès ou les promesses d’un retour en arrière. Alors oui, aux AFC on est contre les lois sur le divorce, les lois sur l’avortement, nous sommes très inquiets sur l’euthanasie, mais tout détricoter et retricoter en permanence, ce n’est pas possible. Il faut arrêter d’imposer, par de courtes majorités, des évolutions aussi importantes pour la société.

Propos recueillis par Margot Vignaud.


mercredi 22 février 2017

Flash spécial : reconnaissance du permis de conduire français en Chine, c'est fait !

Reçu de Francis Nizet, Conseiller Consulaire pour la Chine, la Mongolie et la Corée du Nord:

"Chères et Chers Compatriotes,

 J'ai l'honneur de vous faire savoir qu'après de très longues années de négociations et d'attente, le Premier Ministre Bernard Cazeneuve vient, à l'occasion de sa visite officielle en Chine, de signer un accord portant reconnaissance réciproque et échange des permis de conduire entre la France et la République Populaire de Chine.
 
"Tout arrive à qui sait attendre": je vous avais en effet dit toute ma confiance en l'issue heureuse de ce dossier connaissant la qualité et l'extrême compétence des diplomates qui suivaient le dossier tant à Paris, au Quai d'Orsay, qu'à l'Ambassade de France à Pékin. C'est maintenant chose faite. J'avais inlassablement interrogé les parties prenantes depuis de longues années sur le sujet (voir en pièces jointes mes courriers et questions au gouvernement).
 
Il s’agit là d’un progrès considérable pour les compatriotes établis en Chine, car en l’absence d’un tel accord, la Chine ne reconnaissant pas les permis de conduire internationaux, les Français qui souhaitaient conduire étaient jusqu’à présent contraints de passer les examens du permis de conduire chinois.
 
Cet accord entrera en vigueur dans les meilleurs délais, je ne manquerai pas de vous tenir au courant."

Vendée Globe, l'Américain Rich Wilson aux Sables d'Olonne: "nous avons tous deux pays, le nôtre et la France"!

Finish arrival of Rich Wilson (USA), skipper Great American IV, 13th of the sailing circumnavigation solo race Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on February 21st, 2017 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendee GlobeArrivée de Rich Wilson (USA), skipper Great American IV, 13ème du Vendee Globe, aux Sables d'Olonne, France, le 21 Février 2017 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendee Glo
Richard Wilson, 66 ans, a bouclé son 2ème Vendée-Globe


Rich Wilson a touché le public par sa force mentale et par son altruisme avec son programme éducatif (le programme Sites Alive a été suivi par 700 000 jeunes à travers le Monde pendant ce Vendée Globe). Les gens sont venus en nombre pour saluer l'américain de 66 ans, dans le chenal et sur le podium. Le skipper de Great American IV s'est livré sur sa course et sa vision de la vie lors de conférence de presse:

"...quelqu’un m’a dit ‘Si vous bouclez la course, vous êtes un gagnant’. Je pense que c’est vrai. Je pourrais également citer Thomas Jefferson. Quand il était ambassadeur en France, il disait que nous avons tous deux pays, le nôtre et la France. Je crois que c’est vrai aussi..." 

"...des fois, nous sommes fatigués ou frustrés en mer. On pense que Neptune en a après nous. J’essayais de pleurer pour me sentir mieux, pour réduire toute cette pression. Mais je ne pouvais pas. J’y suis arrivé quand Lauren m’a fait parvenir une photo d’une école en Inde où on voyait des élèves avec des badges du programme de Sites Alive. C’est pour ça que j’ai fait cette aventure..."

Pour lire ou écouter l'intégralité de la conférence de presse de Rich Wilson à son arrivée aux Sables: 

Retour sur la conférence de presse de Rich Wilson - Vendée Globe

et: 
Actualités - Rich Wilson boucle le Vendée Globe pour la deuxième ...

mardi 14 février 2017

"Raccrocher les décrocheurs" des banlieues


Une expérience éducative passionnante : les écoles hors-contrat de la Fondation Espérance-Banlieues. Tout a commencé en 2012 à Montfermeil (93) où Albéric de Serrant a mis en oeuvre sa pédagogie, pour le moins "décoiffante" à l'aune des caciques de l'Education Nationale.

C'est l'expérience que Romain Potocki décrit dans ce film relayé par France2. Une heure, c'est trop long, pensez-vous? Attention : si vous cliquez, il y a de fortes chances que vous aussi vous ne puissiez plus décrocher 😊😊😊!

Un pas après l'autre 

https://www.youtube.com/watch?v=hxO9OynBri4



Communiqué de presse Gleeden


13 février 2017
Contact presse :
Aude Ducros
01 48 78 81 08
a.ducros@afc-france.org

 Gleeden : il est licite de s'affranchir de la loi !

Jeudi dernier, la Justice a débouté les AFC de son procès contre Gleeden, site "spécialisé" dans les rencontres extra-conjugales, aux motifs principaux que :

  • La violation de l'obligation de fidélité ne constituerait pas nécessairement une faute, car les époux peuvent s'en délier d'un commun accord et le comportement de l'un excuser l'infidélité de l'autre,
  • dès lors, seuls les époux pourraient se prévaloir d'un manquement à cette obligation.
  • L'infidélité n'étant pas nécessairement une faute, il ne serait pas illicite d'en faire la promotion.
En somme, l'exception fait la règle : le Tribunal donne toute force aux exceptions les plus infimes - les adultères consentis - pour balayer la règle.
Ceci est d'autant plus regrettable que ces situations ne sont, à l'évidence, pas celles qui sont visées par le site, qui joue allègrement sur le registre du secret, du mensonge, des "astuces pour ne pas se faire prendre".

Il est étrange de fonder un raisonnement sur l'adultère en se fondant sur 1% d'entre eux qui seraient consentis. Il n'est pas moins étrange de limiter au conjoint qui, par hypothèse, est dans l'ignorance de l'adultère, la possibilité de s'en plaindre et de réclamer le respect de la fidélité.

Les AFC rappellent qu'il existe pour les couples de multiples formes d'union (Pacs, union libre, mariage...). Personne n'a l'obligation de se marier. Pourquoi faire le choix du mariage pour transgresser délibérément cet engagement ? A partir du moment où deux personnes choisissent de souscrire librement au mariage, il est normal que la loi prohibe l'incitation à la violation de cet engagement.

De fait, les AFC entendent interroger la société tout entière sur cette question, qui n'est pas celle de l'infidélité, mais celle du business de l'infidélité, de la promotion de la duplicité.

Comment la justice qui, sauf exception, prononce le matin, un divorce pour faute sur ce fondement pourrait-elle, le soir, dire qu'on a le droit de le favoriser ? Comment un maire qui, tous les jours, rappelle l'article 212 du code civil aux nouveaux époux, peut tolérer qu'à la sortie de la mairie, une société privée les incite et les aide à s'en affranchir ?

Derrière la légèreté apparente du commerce de Gleeden, il y a des drames personnels et un business sur lequel chacun doit s'interroger. Les dégâts causés par l'infidélité sur la stabilité des couples, le bien-être des enfants, le lien social ne sont plus à prouver. Il n'est pas acceptable de les sacrifier à des intérêts strictement mercantiles. On ne peut se résoudre à ce que les exigences du commerce l'emportent sur la protection de la famille.

C'est pourquoi les AFC ont décidé de faire appel de ce jugement.