mercredi 12 avril 2017

Mère de famille : un diplôme hautement qualifié !





Le travail d’équipe, l’accompagnement du changement, la négociation, la prise de décision… Les mères de famille sont rompues aux techniques du management. Alors, "Maman", une chef d'entreprise comme une autre? Oui ! La preuve en 6 points.

« Les écoles de commerces peuvent enseigner des compétences professionnelles, elles ne peuvent rivaliser avec l’expérience des Mères, acquise dans un environnement familial. » C’est le message clair que Jaime Noguera Tejedor, consultant et coach espagnol, transmet dans son livre dont le titre pourrait être traduit par : Soyez simplement humble. Un guide avec 22 suggestions pour le monde du travail et les interactions sociales. Et c’est bien vrai : la famille est la meilleure des écoles. Et quiconque dirige une famille décroche quotidiennement un nouveau diplôme. Comme le dit Tejedor,  » à la maison, vous est offerte l’expérience digne d’un master.  » Voici ce que l’on y apprend.

1. Diriger une équipe

« Qui peut s’imaginer qu’une famille, composée de plusieurs enfants, ne connaisse pas le travail d’équipe ?  » demande Jaime Noguera Tejedor. « Nous devons identifier les forces de chaque membre, pour qu’il exécute les tâches pour lesquelles il est le plus doué. » Et qui d’autre qu’une mère sait précisément à qui confier la responsabilité de telle ou telle tâche ménagère ? Les mamans sont de grands manageurs ! Avec douceur et précision, elles savent mieux que quiconque qui peut, au mieux, chez elles, faire chaque tâche pour que l’entreprise familiale fonctionne. Cela ne fait aucun doute : c’est bien vous, mères de famille, qui dirigez cette équipe d’une main de maître. Vous avez commencé votre cursus pour devenir un excellent coach familial le jour où vous avez vu, pour la première fois, votre premier-né.

2. Communiquer et fixer des objectifs

« Est-il possible d’obtenir d’une équipe, du travail de qualité sans échanger ?  » Parler, communiquer, s’exprimer, c’est l’un des secrets de la réussite d’une famille et d’une entreprise. Que ce soit en tête-à-tête ou en groupe, la santé d’une famille, comme celle d’une carrière professionnelle, se retrouve renforcée quand la communication se voit donnée une place centrale.

Vous êtes, en tant que mères, celles qui savent le mieux comment amorcer ces importantes discussions familiales. Celles qui se tiennent au chevet d’une fille quand elle a du chagrin, pour parler. Celles qui, à table, lancent le sujet de conversation qui permettra au reste de la famille de profiter d’un moment d’échange en groupe.

3. Prendre des décisions

« Si une famille n’évolue pas, elle ne gagne pas en maturité. Celui qui n’avance pas régresse. Il se retrouve coincé dans le passé. N’envisager les choses que de votre point de vue vous prive de nouvelles perspectives. C’est pourquoi il est nécessaire de constamment s’adapter aux nouvelles circonstances, sans perdre de vue les essentiels : ses valeurs et sa culture. »

Les mères sont des femmes qui prennent des décisions. Ce sont des cadres exécutifs aux larges horizons ! Elles savent différencier les projets bénéfiques pour la famille de ceux qui sont impossibles à accomplir. Les mères posent sur le monde un regard réaliste, à travers le prisme des circonstances familiales, et elles ne cessent jamais d’innover, de créer et de grandir. Elles n’ont en général peur ni du changement ni d’un investissement. Elles savent qu’elles disposent du meilleur capital qui existe,  le capital humain. Les mères de famille en sont  le meilleur investissement.

4. Négocier

« Tout le monde le comprendra. Dressez la liste de tout ce qui est sujet à négociation chez vous (ou pour faire plus court, tout ce qui ne l’est pas). Personne d’autre que les mamans ne sait aussi bien comment gérer un conflit d’intérêts avec ses « partenaires commerciaux » de tout âge, c’est-à-dire les enfants.  » Les mères de famille savent exactement comment et à quelle occasion leur donner des douceurs, décider de l’heure à laquelle ils doivent être rentrés à la maison et distribuer les dépenses de manière à satisfaire les intérêts de tous les membres de leur famille, qu’elles dirigent avec leur mari.

Cependant, personne ne peut le nier, il y a tout de même une chose inexplicable : pourquoi les mères ne gardent elles jamais rien pour elles ? Pourquoi sont elles toujours les dernières à en profiter ? Pourquoi, quand il s’agit de partager les gains, ne prennent-elles  jamais leur part ?

5. Déléguer

“Tu es le plus jeune de ta famille, n’est-ce pas ? Ça se voit : tu es en avance pour ton âge.” C’est une remarque courante dans les familles nombreuses et c’est normal : les cadets apprennent grâce aux aînés. Dans le monde du travail, ça s’appelle déléguer. Montrez aux aînés, et vous avez déjà fait le plus gros : ils se chargeront à leur tour d’enseigner aux plus jeunes. Ce genre de formation par transmission fonctionne bien. Ce n’est pas, bien sûr,  un moyen de fuir ses obligations, mais plutôt de déléguer pour que le processus d’apprentissage circule d’une personne à l’autre… Se sentir “mentor” est motivant. Et qui est le meilleur enseignant, coach et consultant de la famille ? Les mères, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Ce sont elles qui apprennent comment faire les lacets des fameuses baskets à crampons  avec lesquelles leur fils était convaincu qu’il marquerait plus de buts. Elles qui montrent à leur fille adolescente qu’étudier avec sérieux portera ses fruits. Elles encore qui, aujourd’hui, continuent à répondre, inlassablement et avec amour, au téléphone quand leur fille, nouvellement mariée, appelle pour demander une recette ou de l’aide pour ses enfants. Vraiment, en tant que professeur émérite, les mères remportent toutes les médailles possibles.

6. Ne jamais licencier

« La maison est le seul endroit où il n’y aura jamais de plan de licenciement. Profitez-en ! » En effet, la porte d’une mère est toujours ouverte. On sait, de la Vierge Marie, que son cœur est toujours prêt et les mères s’efforcent de lui ressembler, elle qui a su, un jour, dire « oui  » au Seigneur. Les mères de famille font confiance, et cela fait d’elles de bonnes épouses, d’excellentes mères et des femmes magnifiques. Qui peuvent être fières d’être à la tête de la plus belle des entreprises : leur famille!

 Aleteia,Sofia Gonzalo | 10 avril 2017

lundi 10 avril 2017

Une triple éducation à donner : un bon sujet pour nos Chantiers Education!


Pie XII, allocution aux mères de familles

Étudiez l’enfant dans son jeune âge. Si vous le connaissez bien, vous l’éduquerez bien : vous ne prendrez pas sa nature à rebours, de travers ; vous saurez le comprendre, ne pas céder mal à propos.

Éduquez l’intelligence de vos enfants. Ne leur donnez pas des idées fausses ni de fausses raisons des choses ; ne répondez pas à leurs questions, quelles qu’elles soient, avec des badinages ou avec des affirmations menteuses, auxquelles leur esprit se rend rarement ; mais profitez de ces interrogations pour diriger et soutenir, avec patience et amour, leur esprit qui ne désire pas autre chose que s’ouvrir à la possession de la vérité et apprendre à la conquérir avec la marche encore naïve du premier raisonnement et de la réflexion à leurs débuts. Qui saura jamais dire tout ce que tant de magnifiques intelligences humaines doivent à ces lointaines et confiantes questions et réponses de l’enfance, échangées au foyer domestique ?
Éduquez leur caractère : atténuez-en ou corrigez-en les défauts. Faites grandir, cultivez les bonnes qualités, et rattachez-les à cette fermeté qui prélude à la solidité des résolutions dans le cours de la vie. En grandissant, les enfants qui sentent une volonté paternelle et maternelle bonne, dédaigneuse de violence et de colère, constante et forte, exempte de faiblesse et d’incohérences, apprendront de bonne heure à voir en elle l’interprète d’une volonté plus haute, celle de Dieu, et de cette façon, inscriront et enracineront dans leur âme ces premières puissances habituelles morales qui forment et soutiennent un caractère, prompt à se dominer dans les incommodités et les contrariétés les plus diverses, intrépide à ne reculer ni devant la lutte, ni en face du sacrifice, pénétré d’un profond sentiment du devoir chrétien.
Éduquez leur cœur. Quels destins, quelles dépravations, quels périls préparent trop souvent, dans le cœur des enfants qui grandissent, les admirations béates et les louanges, les sollicitudes imprudentes, les fades condescendances de parents aveuglés par un amour mal compris, qui habituent ces petits cœurs volages à voir toute chose se mouvoir et graviter autour d’eux, se soumettre à leurs volontés et à leurs caprices, et greffer ainsi en eux la racine d’un égoïsme effréné, dont les parents eux-mêmes seront plus tard les premières victimes !

Que de profondes et puissantes capacités d’affection, de bonté et de dévouement, ou d’obéissance, dorment dans le cœur du petit enfant ! Vous, ô mères, vous les éveillerez, les cultiverez, les dirigerez, les élèverez vers ceux qui doivent les sanctifier, vers Jésus, vers Marie.

ALLONS VOTER – Un collectif se mobilise contre l’abstention chez les expatriés

Qu’est-ce qui empêche les Français résidant à l’étranger d’aller voter massivement ? Peut-être un manque d’information ? Dans l’espoir de susciter un réflexe civique, un collectif d’une trentaine de jeunes Français expatriés bénévoles a mis en place en un temps record la plateforme "Allons voter" pour décider leurs concitoyens à mettre un bulletin dans l’urne. 
"L'adulte ne croit pas au père Noël. Il vote."
 La citation de Pierre Desproges est largement mise en avant sur le site Allonsvoter.org. A l’origine de l’initiative, c’est bien la forte abstention qui touche traditionnellement les Français de l’étranger. « La participation était de 42% pour la Présidentielle de 2012, contre 80% en France. On s’est demandé comment faire pour aider les expatriés à voter », explique Claire Foulquier-Gazagnes.

A partir d’échanges sur la plateforme collaborative slack, à propos des élections, une dynamique s’est mise en route : « Une trentaine de personnes environ a souhaité agir. On a en commun d’avoir entre 25 et 35 ans, de vivre à l’étranger et d’être tous en en lien avec l’écosystème numérique, dans des startups ou de grands acteurs comme Google ou Ubisoft. Plusieurs personnes ne savaient pas comment voter. On a décidé de monter un site d’information. Comme nous sommes des geeks, on a eu une approche pragmatique, on voulait une interface simple, avec une expérience utilisateur fluide. Chacun a participé selon ses compétences. Ce sont deux femmes qui ont codé. On a fait un gros travail sur les données, pour recenser tous les bureaux de votes, les horaires des consulats…  L’initiative est accueillie avec bienveillance du côté du ministère des Affaires étrangères et du développement international. « Il n’y avait pas de base ouverte recensant tous les consulats par exemple, ou les horaires pendant lesquels il est possible de venir faire une procuration. Nous avons dû jongler entre les différents sites administratifs pour agréger toutes les informations utiles. Notre travail pourra être reversé sur Data.gouv.fr. ».
Une belle histoire
Au bout de deux ou trois semaines de développement, le site est donc opérationnel, et progressivement touche de plus en plus d’expatriés. « Les démarches à effectuer sont clarifiées et de nombreux utilisateurs nous disent avoir compris. Le vote est parfois empêché par des contraintes matérielles, on propose des solutions ». Des événements voient le jour en Europe ou en Amérique du Nord principalement, dans les consulats, où des volontaires se mobilisent pour informer et sensibiliser aux procurations. Des partenariats se mettent aussi en place avec des boulangeries sur le thème « un croissant, une procu ».  « Si l’on en croit la localisation de nos relais sur les réseaux sociaux, on pense avoir déjà atteint environ 100.000 Français de l’étranger » s’enthousiasme Claire Foulquier-Gazagnes. Le site doit encore être plus précis : « on fait beaucoup d’efforts pour parvenir à recenser toutes les tournées consulaires à venir pour recueillir les procurations. »

Y a-t-il une volonté politique derrière ce site ? « Aucunement, répond Claire. Dès le départ dans le groupe, il y avait de nombreuses opinions différentes. Le point clé, c’était de faire un effort civique. C’est juste une belle histoire, avec des jeunes gens autour du monde qui souhaitent apporter leur petite pierre à l’édifice. »
MPP (www.lepetitjournal.com) jeudi 6 avril 201