mercredi 30 octobre 2019

Très beau clip et très belle chanson et en plus nous avons connu Gabriel lors de notre expatriation en Chine car il est ingénieur de métier.


 

Le nouveau clip de Patrice Martineau - France Catholique


https://www.france-catholique.fr › Le-nouveau-clip-de-Patrice-Martineau
1 oct. 2019 - Le voilà le clip annoncé "La complainte de notre Dame de Paris" Patrice Martineau (auteur-compositeur) en duo avec Gabriel Legrand ...

lundi 21 octobre 2019

Pour comprendre ce qu'est la loi de biothique que le gouvernement veut faire passer et le changement de société qu'elle nous imposera, si vous ne lisez qu'un article, lisez celui-là!

Eugénisme, contraception, révolution sexuelle : les trois victoires du transhumanisme





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/ Mercredi 16 octobre 2019 à 15:21
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Le député Jean-Louis Touraine. La tradition maçonnique assume l’héritage de la pensée eugéniste. (photo © JACQUES DEMARTHON/AFP)
Avec le vote, ce mardi 15 à l’Assemblée, du projet de loi bioéthique, le progressisme remporte une victoire décisive, et peut-être finale, dans le combat qu’il mène depuis deux siècles contre l’anthropologie chrétienne.

Au-delà de sa mesure phare – la « PMA pour toutes » –, le projet de loi relative à la bioéthique introduit une série de ruptures plus fondamentales encore que celle-ci : il sépare totalement la procréation de la sexualité par l’introduction de la PMA non-thérapeutique ; il rend indépendant de l’âge la faculté de procréer par la légalisation de l’autoconservation des gamètes ; il encourage l’eugénisme par l’extension du diagnostic prénatal et préimplantatoire ; il libéralise l’exploitation et la modification génétique des embryons humains ; il favorise l’avortement par la suppression du délai de réflexion et de l’autorisation parentale pour les mineurs ; il supprime la frontière entre l’homme et l’animal par l’autorisation de la greffe de cellules humaines sur des embryons animaux ; il substitue la volonté à la biologie comme fondement de la filiation.


La suppression brutale des protections et des interdits patiemment posés par les précédentes lois laisse sans voix. C’est comme si la digue bioéthique s’effondrait sous nos yeux, emportée par la perspective progressiste qui anime la majorité parlementaire. Aussi est-il nécessaire, pour comprendre la philosophie qui sous-tend ce projet de loi et en donne la cohérence, de revenir aux racines même de ce progressisme-scientiste, que l’on nomme aujourd’hui transhumanisme et dans le sillage duquel s’inscrit le député Jean-Louis Touraine, rapporteur de la loi, par ailleurs militant actif de la GPA et de l’euthanasie.

À cet égard, il importe de bien saisir que l’ensemble de ces mesures participent d’un vaste projet de transformation de l’homme qui a des racines profondes dans la pensée des Lumières, en particulier chez Condorcet qui croyait « qu’il n’a été marqué aucun terme au perfectionnement des facultés humaines » et que « la perfectibilité de l’homme est réellement indéfinie » (1795). Ce progressisme a trouvé, dans l’extrapolation de la théorie de Darwin, les bases scientifiques de sa vision philosophique du destin de l’humanité, et ce faisant une nouvelle morale. Selon cette vision, l’homme est un être spirituel (c'est-à-dire doté d’intelligence et de volonté) dont la conscience serait issue de la vie, et la vie de la matière. L’homme serait ainsi un mutant engagé dans un processus constant d’évolution – et d’élévation - par émancipation de la matière inerte puis de la vie animale, pour atteindre une forme de vie consciente, une vie « humaine ». Notre humanité ne serait ainsi pas figée en un état donné, naturel, mais progresserait à mesure que se poursuit le processus de domination de la matière, lequel culmine dans la domination de la volonté individuelle sur son propre corps. Le progrès, comme processus de spiritualisation, devient ainsi la condition et la mesure de notre humanité. Le corps, ce faisant, est dévalorisé, ramené à de la simple matière animale ; et la vie n’est plus qu’un matériau. Cela explique bien sûr l’eugénisme, mais aussi la valorisation contemporaine des diverses formes de sexualité non-fécondantes. Car ces formes de sexualité prouvent que, même dans cet aspect particulièrement animal de notre être, l’esprit individuel est capable d’échapper au donné naturel, de le transcender. Moins animales, ces sexualités seraient donc plus humaines.

L’eugénisme et la sexualité sont ainsi intimement liés. Ils le sont aussi en ce que la maîtrise de la sexualité est une condition et un outil de l’eugénisme. A travers la maîtrise de la sexualité, c’est celle de la procréation, et plus encore celle de la « vie » qui est recherchée. Car la maîtrise de la vie est une forme achevée de domination de notre intelligence, non seulement sur notre corps naturel, mais sur le processus global d’évolution de l’humanité. Seule la maîtrise biologique de la vie permettrait à l’homme d’œuvrer consciemment à la poursuite et à l’accélération du progrès de l’évolution de l’espèce humaine. C’est là le programme du transhumanisme ; il a été progressivement mis en œuvre à mesure que les technologies lui ne donnent les moyens.

Dans une première étape, avant la découverte de l’ADN (1953), ce programme a d’abord porté sur l’espèce humaine et les races et eut pour nom eugénisme. Ses promoteurs les plus radicaux sont tous issus du milieu de la libre-pensée et de la franc-maçonnerie. En Angleterre, le philosophe Herbert Spencer ajoute à la loi générale de l’évolution celle de la « survie du plus apte » (1864). Il estime que la concurrence entre personnes, sociétés et races est le moyen par lequel la sélection naturelle s’opère au sein de l'espèce humaine en assurant l’élimination des plus faibles et le triomphe des plus aptes, et ce faisant, le progrès. Son œuvre est complétée par celle de Thomas Huxley – le grand père de Julian et de Aldous - qui développe toute une philosophie moniste autour de l’évolutionnisme. Il est accompagné dans cet effort par le biologiste allemand Ernst Haeckel, eugéniste radical, favorable au suicide et à l’euthanasie. Haeckel fut l’un des membres les plus éminents de la Fédération Internationale de la Libre Pensée, ainsi que de la Ligue pangermaniste et de la Société allemande d’hygiène raciale qui contribuèrent toutes deux significativement à la doctrine nazie.

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En France, l’eugénisme radical a été introduit en 1862 par Clémence Royer, fondatrice de l’obédience maçonnique Droit humain. Elle fait précéder sa traduction de L’origine des espèces de Darwin par une diatribe progressiste dénonçant les « représentants déchus ou dégénérés de l’espèce ». Elle est suivie notamment par Paul Robin, proche de Bakounine et de Ferdinand Buisson, qui fonde en 1896 une Ligue pour la Régénération humaine dont l’objet est de promouvoir la contraception, l’avortement et la liberté sexuelle. Eugéniste, il souhaite ainsi œuvrer à l’émergence d’une « nouvelle race, scientifiquement tant améliorée » que disparaîtraient devant elle tous les « résidus d'une fausse civilisation ». Pour lui, le respect « de la chasteté, de la pureté, est le dernier lambeau le plus résistant à la destruction des doctrines métaphysiques qui ont toujours opprimé les humains ». Charles Richet, prix Nobel de médecine en 1913 et vice-président de la Société française d’eugénisme, préconise « l’élimination des races inférieures » et « des anormaux ». Les exemples pourraient être multipliés. Tous sont convaincus d’avoir découvert la vérité du progrès humain et détestent le christianisme, dont ils dénoncent (avec Nietzsche) le caractère antinaturel de la charité envers les faibles.
Les mouvements néomalthusiens et eugénistes ont rapidement compris que leur programme ne pourrait être mis efficacement en œuvre qu’à la condition de séparer la sexualité et la procréation, si possible (mais pas nécessairement) avec le consentement des personnes concernées. Margaret Sanger, la fondatrice du Planning familial, le dit très clairement en 1922 : « aucun espoir de progrès n’est possible tant que l’on n’atteint pas une nouvelle conception du sexe, qui ne soit pas simplement un acte procréatif, une nécessité biologique pour la perpétuation de la race, mais un mode d’expression psychique et spirituelle. » Le contrôle de la procréation a donc bien une double finalité. Elle vise d’une part à « prévenir la naissance de ceux qui transmettrait leur imbécillité à leur descendance » (finalité eugénique) ; mais elle est aussi, et même « d’abord un instrument de libération et de développement humain » (finalité spirituelle). Pour elle, « par le sexe, l’humanité peut atteindre la plus grande illumination spirituelle qui va transformer le monde, qui va illuminer l’unique chemin vers un paradis terrestre ».


Julian Huxley, frère d’Aldous et premier directeur de l’Unesco, milite également pour la diffusion de la contraception et de l’avortement comme moyens de limitation des naissances des êtres « inférieurs ». Mais il va plus loin, en recommandant d’agir non plus seulement sur la sexualité (en la stérilisant), mais aussi sur la procréation (en la sélectionnant). Pour lui, « toutes sortes de possibilités pourraient émerger » si la société adoptait le système recommandé par Hermann Müller consistant à « séparer les deux fonctions de la sexualité et de la reproduction » et d’utiliser pour la procréation les gamètes de « quelques mâles hautement doués ». Cette séparation améliorerait non seulement la race humaine, mais rendrait les relations sociales plus altruistes, car moins marquées par la concurrence sexuelle, à l’instar des sociétés de fourmis ou d’abeilles. Hermann Muller, prix Nobel en 1946, fut le premier à proposer la création d’une banque de sperme dans le but de collecter et de diffuser les semences d’hommes supérieurs. Il proposa à Staline en 1936 d’y contribuer et de l’employer pour régénérer la population de l’URSS.

Le lien explicite entre eugénisme et révolution sexuelle apparaît encore clairement dans la fondation en 1928 de « La Ligue mondiale pour la réforme sexuelle » qui milite à la fois pour la contraception, l’eugénisme, et l’acceptation « des personnes sexuellement anormales ». Margaret Sanger, les héritiers de Paul Robin, ou encore Julian Huxley figurent parmi ses membres et soutiens. Le même groupe de personnes s’engage peu après dans la fondation de mouvements œuvrant à la légalisation de l’euthanasie. La plupart sont issus des rangs des sociétés eugénistes ; ils sont mus par la même volonté de dominer la vie.


Au-delà de la séparation de la sexualité de la procréation (par la contraception), puis de celle de la procréation de la sexualité (la première fécondation in vitro de lapines est réalisée en 1934), un troisième degré de séparation est encore possible : celle de la gestation d’avec le corps. Elle a été conçue en 1923 par le généticien britannique J. B. S. Haldane qui envisage la gestation par utérus artificiel, et la nomme « ectogénèse ». Cette troisième étape n’est pas été réalisée à ce jour, mais elle est déjà préparée dans des laboratoires, et plus encore par la diffusion de sa forme « artisanale » qu’est la gestation par autrui.

Julian Huxley, J. B. S. Haldane et Hermann Muller se connaissaient bien pour avoir notamment cosigné en 1939 un « manifeste des généticiens » recommandant aux gouvernements d’adopter « une sorte d’encadrement conscient de la sélection » pour rendre possible une amélioration génétique des générations futures. Julian Huxley a donné un nom à cette vision prométhéenne de l’humanité, il l’a appelée « transhumanisme » et l’a déclarée « religion de l’avenir », à l’époque même où il présidait à la fondation de l’Union internationale humaniste et éthique. Aldous Huxley, le frère de Julian et le petit fils de Thomas, était donc bien placé pour comprendre cette vision, et l’exposer dans le Meilleur des mondes. Il n’a pas eu besoin d’inventer le contenu du livre, il lui a suffi d’écouter ses proches.
Ces grandes figures ont eu, depuis lors, des héritiers, que l’on retrouve en France principalement au sein de la tradition maçonnique. Ils ont notamment pour nom Pierre Simon, Henri Caillavet ou Jean-Louis Touraine et ne font, pour l’essentiel, que répéter et tenter d’appliquer un projet déjà ancien. Ils ont milité pour la légalisation de la contraception, de l’avortement, de l’euthanasie, de la GPA. Quant à l’eugénisme, il a gagné en efficacité en devenant libéral et sophistiqué ; mais sa forme primaire transparaît encore parfois, comme lorsque Henri Caillavet déclara en 2001 que « permettre à un enfant handicapé de venir au monde est une faute parentale et peut-être même le témoignage d'un égoïsme démesuré ». Pour Pierre Simon, comme pour Jean-Louis Touraine, le point de « basculement anthropologique » a été l’acceptation de la première séparation entre la sexualité et la procréation, c'est-à-dire de la contraception. « Tout le reste, dit ce dernier, n’est que conséquence ».

dimanche 20 octobre 2019

Faites connaître et aimer la France à vos enfants avec les manuels de la 5ème à la 3ème.

Les manuels qui donnent la passion de l'histoire-géo aux élèves







Téléchargement gratuit possible ou livres à commander.

Chère Madame, cher Monsieur,
Nouveau président de la Fondation Aristote, je suis très heureux de vous annoncer que nos Nouveaux Manuels d'Histoire et de Géographie de Cycle 4 (5e - 4e - 3e) sont à présent disponibles en téléchargement libre sur le site de notre Fondation et au format papier dans toutes les bonnes librairies !

Pour les commander en quelques clics, il vous suffit de vous rendre sur le site de votre libraire préféré, ou sur celui de notre partenaire, les éditions du Centurion : 
Commandez vos manuels >>
Ces manuels, qui ont pour ambition de transmettre aux enfants de notre pays la passion de l'Histoire et de la Géographie, couvrent l’ensemble des derniers programmes officiels, avec de nombreux compléments.
Ils proposent de vraies leçons riches et équilibrées, une iconographie et une cartographie exceptionnelles, de nombreuses études de cas avec des ouvertures sur l’histoire de l’art et des sciences, permettant de faire travailler les élèves en autonomie ou en groupes :
L'approche pédagogique que nous avons choisie privilégie la transmission des savoirs, la chronologie en histoire et la compréhension des enjeux contemporains en géographie.

Le résultat, comme vous pourrez en juger ouvrage en main ou sur le site de notre Fondation, est absolument magnifique :
Les premières recensions de la presse sont extrêmement élogieuses :
« Un exploit qui n’oublie aucun épisode ni personnage essentiel - mais ce qui les distingue le plus des autres manuels, c’est que les élèves peuvent comprendre même s’ils ont raté le cours. » Figaro Magazine
« L’intégrité intellectuelle des auteurs est exemplaire dans la mesure où les sujets les plus délicats, la Révolution française par exemple, sont traités avec probité et équité. La nouveauté tient moins à la nature des commentaires qu'aux époques relatées. Louis XIII et Richelieu, absents des autres manuels, occupent un des premiers rôles de ce récit national ; Jeanne d'Arc, d'habitude résumée en quelques lignes, est restituée dans son statut de mythe fondateur ; quant aux cathédrales, colosses de notre architecture abandonnés par l'Éducation nationale, elles se dressent de nouveau. » Le Point
« Le manuel idéal, où rien n’est sacrifié aux contingences de l’époque : beauté des images, présence de vraies cartes précises et claires, exhaustivité, exigence intellectuelle. » Famille Chrétienne
Le mérite en revient aux auteurs, le géographe André Louchet et l'historien Dimitri Casali, ainsi qu'aux nombreux contributeurs qui ont fourni un énorme travail durant plusieurs années afin de proposer ces supports pédagogiques d'excellence au plus grand nombre de professeurs et de collégiens.
André Louchet et Dimitri Casali
André Louchet, professeur en Sorbonne, et Dimitri Casali, spécialiste de l'enseignement de l'histoire

Nous savons gré aussi à Jean Tulard et à Jean-Robert Pitte, membres de l'Académie des Sciences morales et politiques, qui sont les parrains de ces manuels, ainsi qu'à notre ancien ministre de l'Éducation nationale Jean-Pierre Chevènement, qui a rédigé pour eux une magnifique préface.

Mais je tiens surtout à remercier les nombreux donateurs de la Fondation Aristote pour leur soutien. En particulier, la générosité exceptionnelle de Mme Emeline Decouvelaere, de Mme Michel Gentilhomme, de Mme André Lacam, de M. Arnaud Capron, de M. Sébastien de Prinsac et de M. Pascal A. Remy a permis l'aboutissement dans les meilleures conditions de cet extraordinaire projet.
Il nous reste maintenant à faire connaître ces manuels et à les faire adopter par le plus grand nombre d'établissements scolaires :
* Si vous êtes enseignant, n'hésitez pas à faire télécharger les versions numériques gratuites de nos manuels à vos élèves. Un accès direct à des dizaines d’exercices en ligne se trouve au début de chaque chapitre.

* Si vous êtes parent d'un élève de collège, mettez nos manuels entre les mains de votre enfant. Il y trouvera certainement l'occasion de réviser ses cours de manière plaisante et instructive.
* Si vous êtes journaliste, pourquoi ne pas proposer à vos lecteurs un « banc d'essai » des manuels d'histoire-géographie ? Cela serait l'occasion de s'intéresser également aux programmes officiels... et à ce qui n'y figure pas. 
* Si vous êtes simplement amateur d'histoire et de géographie, si vous aimez les belles cartes et les reproductions de chefs-d'œuvre, faites-vous plaisir ! Nous vous emmenons du baptême de Clovis jusque sur la planète Mars...

À tous, bonne lecture !
Grégoire Comte,
Président de la Fondation Aristote

Chantiers éducation: Acceptons donc que bien élever un enfant prend du temps.

Donner de l'attention concentrée à nos enfants

jeudi 17 octobre 2019

juste quelques années ...d'un bonheur incomparable

HB - article quelques annees

Juste quelques années



Alors que je dépose les jouets sur le comptoir, la bénévole de l’association me remercie : je viens de donner une deuxième vie à quelques puzzles. J’ai fait certains d’entre eux avec chacune de mes filles, un nombre infini de fois.
Une dizaine d’années : c’est le temps que ces jeux ont passé dans nos armoires ; les souvenirs, eux, sont gravés dans mon cœur.

Ce sont juste quelques années, quelques années avec nos enfants.

Ça paraît parfois long, surtout quand ils sont petits, malades, de mauvaise humeur, frustrés… Ça paraît même une éternité quand nous sommes fatiguées, malades, de mauvaise humeur, frustrées… Et pourtant, on a juste le temps d’éternuer trois fois et ça n’est plus un landau, que nous poussons, mais bien un tricycle et puis, un soir, au repas, ton bébé te parle de ses projets de vie.
Ce ne sont que quelques années, au fond.

Tous ces matins qui se ressemblent :

dès le saut du lit, les lacets à faire, les « Maman je dois faire pipi » au milieu du magasin, les dents qui tombent, les devoirs à terminer, les poux à traiter.
  • Quelques années pendant lesquelles nos priorités sont bouleversées, nos calculs tronqués, nos grandes théories piétinées, nos projets recadrés et nos rêves mis à l’épreuve de la réalité.
  • Quelques années qui nous soufflent dessus avec force, qui nous poussent à grandir beaucoup.
C’est un fardeau bien différent d’avant que l’on porte sur nos épaules et c’est un peu comme si une partie de notre cœur marchait constamment en dehors de notre poitrine : un, deux, trois enfants ou plus qui se promènent dans la vie. Juste quelques années.

N’aie pas peur !

La roue continue à tourner, l’eau coule sous les ponts, tes capacités grandissent, le monde bouge et tu ne resteras pas “coincée” avec des langes à changer, et rassure-toi, Pat Patrouille ne sera pas toujours leur émission préférée.
Et pourtant.

Comme elles sont parfois frustrantes, ces années particulières,

avec leurs défis, leurs victoires et leurs défaites. On se sent comme « trompées » sur la marchandise. Parce qu’en vrai, aucune des émissions de télé que je regardais ado ne m’avait préparée à la réalité. Eh non : nous ne vivons pas à San Francisco avec 2 oncles rigolos et charmants qui nous aident à élever nos trois filles et personne ne lance « Madame est servie » à l’heure du repas.
Et entre nous, j’ai beau avoir épousé un pasteur, on n’est pas dans Sept à la maison. Il y a de vraies factures à payer, des rendez-vous médicaux à prendre, des chutes de vélo et des crottes dans l’eau du bain…. Et aucun public pour rire en fond sonore. 
Mais pour rien au monde je ne t’écrirai :
« Ça passe si vite, profites-en bien, surtout ! »
Parce que c’est certainement la remarque qui m’a paru la plus étrange quand je suis devenue maman. La gentille petite grand-mère qui se penche au-dessus de ton bébé dans son maxi-cosy pour te rappeler que le temps passe et que tu ne peux pas le retenir et que tu devrais être teeeeeeeeeeeeellement heureuse parce qu’ils grandissent si vite (et qu’après ils te mettent en maison de retraite et ne te rendent jamais visite… soupir nostalgique) !
Et au moment où elle te dit cette phrase, tu te sens encore plus seule, parce que tu fais ton possible pour profiter de chaque instant mais tu rames vraiment et tu doutes, et tu te sens coincée, aussi.

Tu as l’impression d’avoir perdu ton enfance à toi,

ton insouciance, ta liberté.
Pour rien au monde tu ne rendrais ton enfant au guichet des objets trouvés (« mais s’il vous plaît, si jamais la garantie est encore valable, reprenez-le, il pleure toutes les nuits / fait des crises au supermarché / a fumé en cachette / est rentré dans une voiture avec ma jolie petite voiture », etc.)
Non, tu ne veux pas le rendre, mais parfois, juste un peu, tout au fond, ça te tente un peu… 
Tu sais, ce ne sont que quelques années

Alors, n’aie pas peur de te donner à cette phase de ta vie,

prends-la à bras le corps, sois l’adulte, la maman, change tes priorités, envoie balader ta vie de rêve. Je sais, ça n’est pas du tout à la mode d’écrire ça, mais purée, si ta vie de rêve ne te pousse qu’à détester toujours un peu plus ton quotidien, alors ce rêve n’est que poison.
Sois adulte à ta manière, trouve tes alliés, apprends à ramer en rythme avec ta petite famille, ose la lenteur, devient experte de ton cœur, arrose ce qui te fait du bien, coupe certaines ronces qui te font mal.

Ta famille n’est pas ta prison, c’est ta maison.

Ouvre les fenêtres, aère, décore : personne d’autre ne peut faire ça à ta place.
  • Ton bien-être n’est pas la responsabilité de tes enfants, ni celle de ton partenaire, ni de ton chef ou de ton collègue, ni même de ton médecin, de ton psy ou de ton thérapeute.
  • Ton bien-être, c’est ta responsabilité à toi et elle est grande.
Parce que tes enfants ont besoin de toi, oui, et c’est prenant, oui, et ça fatigue, oui, et tu as peur de te perdre, je sais…
Je sais tout ça. 
Mais tu verras, ce ne sont que quelques années, et ce sont les tiennes, les vôtres. Elles semblent s’installer pour une éternité dans nos foyers mais finissent par repartir sur la pointe des pieds comme elles sont venues, en laissant derrières elles une tonne de souvenirs. Des souvenirs un peu « bitter-sweet », comme disent les Anglais. Des souvenirs avec une touche amère – comme certains regrets que l’on a -, avec une touche sucrée – comme tous les mercis qui nous viennent à l’esprit.
N’aie pas peur de te donner à ces années, vis-les, ne les compare pas et si tu écoutes ton cœur, tu ne te perdras pas : tu deviendras riche des traces qu’elles auront laissées.
blog fabuleuses au foyer