samedi 5 octobre 2019

Je pense que c’est la différence de ce que j’ai vécu, de mes enfants, qui font ce que je suis aujourd’hui.”


Vincent Thiébaut, député LREM, a expliqué devant l’Assemblée nationale vendredi 4 octobre, les larmes aux yeux et en s’appuyant sur son expérience personnelle, pourquoi il était contre l’élargissement des diagnostics pré-implantatoires :
Je pense que c’est la différence de ce que j’ai vécu, de mes enfants, qui font ce que je suis aujourd’hui.”
Le diagnostic pré-implantatoire (DPI) est actuellement réservé aux couples ayant déjà eu un enfant gravement malade ou décédé en raison d’une maladie génétique (mucoviscidose, myopathie, cancer lié à un facteur génétique…). Il permet de sélectionner des embryons non porteurs de cette mutation et d’éliminer les autres… En clair, c’est de l’eugénisme.
Bien que la mesure ne figure pas dans le projet de loi, certains députés en ont profité pour déposer un amendement autorisant le diagnostic de la trisomie sur les embryons, avant la phase d’implantation. Le généticien Philippe Berta, député MoDem, co-rapporteur de la loi, explique de façon glaçante :
“Quel est l’intérêt de faire supporter à des femmes un parcours de fécondation in vitro, puis un diagnostic pré-natal et une IVG ?”
Au bord des larmes, Vincent Thiébaut (LREM) “papa de jumeaux sourds profonds à l’issue d’une maladie génétique” et nés par FIV,  a reconnu s’être “longtemps posé la question” du DPI, pour la trisomie comme d’autres pathologies. Mais son avis a évolué, depuis la naissance de ses enfants.
“Mes enfants sont absolument extraordinaires. Et à travers leur handicap, j’ai appris des choses extraordinaires. Ils m’ont ouvert les yeux sur les choses que je n’aurais pas pu imaginer”. ”Attention à ce que nous faisons, où allons-nous aller. Parce que là se pose la question, réellement philosophique, de quelle société humaine nous voulons demain?”.
“La souffrance, la douleur, la culpabilité qu’on peut avoir, fait partie de notre humanité. N’ouvrons pas la boîte de Pandore de l’harmonisation, de la standardisation. (…) Je pense que c’est la différence de ce que j’ai vécu, de mes enfants, qui font ce que je suis aujourd’hui.”.

 Voir la vidéo:
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=07wLHy__FZI